Étymologie et histoire
Erquy est un démembrement de l’ancienne paroisse primitive de Pléneuf. Mentionnée dès 1167 sous le nom de «parrochia de Erque» dans les chartes de l’abbaye de Saint-Aubin-des-Bois (Anc. év. III, 39). Le bourg d’Erquy se construit au XIIème siècle, autour de l’église et d’une motte féodale.
On rencontre les appellations suivantes : Par. de Erque (1167), Erque (en 1219, en 1223, en 1226, en 1233, en 1235), Erqueio (en 1235 et 1260), Arque (en 1237), Arqueio (en 1245, en 1256), Herqueio ou Herqueium (en 1278, vers 1330), Erquey (en 1282), Herqueyo (en 1298), Erqui (en 1358, en 1420, en 1427, en 1430, en 1480, en 1514), Erquy (en 1458, en 1516, en 1583, archives des Côtes d’Armor, 1E 1529).
Erquy viendrait du gallois « argae » (barrage) ou de l’ancien breton « argeen » (haie).
Erquy élit sa première municipalité au début de 1790
Comment appelle-t-on les habitants d’Erquy ?
C’est une question qui pourrait faire partie de certains jeux télévisés et par la même occasion faire chuter certains candidats. Si l’on n’est pas passé un jour par ce village tourné vers la mer, comment peut-on deviner ce gentilé ?
La réponse est : les réginéens et les réginéennes sont les habitants et habitantes d’Erquy, commune bretonne du département des Côtes d’Armor.
Cette dénomination de l’habitant d’Erquy proviendrait du nom de la ville Régina. Des historiens du XIXème siècle virent à Erquy l’emplacement d’une cité romaine appelée Réginéa (Régina : la reine, la reine de la Baie) figurant sur une carte ancienne (Table de Peutinger dessinée par un moine en 1265 à partir d’une copie des IIIème-VIème siècles). Voilà pourquoi les habitants d’Erquy sont encore aujourd’hui appelés « réginéens » ou « rhoeginéens ». Cette interprétation est contestée. L’idée d’une erreur de lecture de la carte est évoquée. « Reginea » serait en fait « Reginca », la rivière de la Rance (Ille-et-Vilaine).
A noter qu’Erquy a fait partie du département des Côtes du Nord, créé à la révolution ( le 4 mars 1790).
Le 27 février 1990, le département change officiellement de nom et devient le département des Côtes d’Armor, signifiant « côtes du pays de la mer ».
Pour la petite histoire, c’est au début des années 50 que germe l’idée d’un changement de nom pour le département des Côtes du Nord. Un nom estimé incorrect géographiquement. Un référendum sera mis en place suggérant aux personnalités du département de s’exprimer sur ce changement. Après plusieurs propositions, le Conseil Général émet en 1962 un avis favorable pour Côtes d’Armor. L’officialisation sera près de 30 ans plus tard. Autant dire que l’histoire des « côtes d’Armor » est jeune.
La légende de Nazado
La légende raconte que les femmes, d’une grande beauté, avaient la peau si fine que l’on voyait le vin couler dans leur gorge. Les Officiers délaissaient même leur poste pour leur faire la cour. Tout ceci entraîna la colère du ciel qui déchaîna les flots contre la cité. Nazado fut engloutie, telle la ville d’Ys. On dit que les vestiges dormiraient enfouis dans le sable de la baie.